SEO, BNPL, omnicanal et plus encore : retour sur le PrestaShop Day Paris 2022
Pour cette nouvelle édition, le PrestaShop Day Paris a largement donné la parole aux marchands venus témoigner et partager leurs expériences avec l’écosystème PrestaShop. Des tables rondes orchestrées par Laurent Kretz, hôte du podcast Le Panier. Cette année, on parle omnicanalité, internationalisation, logistique, SEO, social commerce, paiement fractionné, connaissance client, seconde main ou encore métavers. Retour sur un programme particulièrement riche en enseignements e-commerce et en chiffres clés de la part des intervenants…
Après une année encore complexe et des crises inédites, le e-commerce a connu un léger recul au premier semestre. Cependant, comme l’a souligné Alexandre Eruimy, directeur général de PrestaShop, les estimations pour les deux derniers trimestres permettent déjà d’envisager une année positive :
Les acteurs du e-commerce entreprennent dans un monde qui change avec l’agilité, l’inventivité et l’audace qui les caractérisent.
En effet, le secteur démontre son dynamisme avec, sur les 12 derniers mois, 87% des entreprises qui se disent engagées dans la transformation numérique, selon l’ACSEL. Une véritable accélération confirmée par 65% des entreprises de plus de 20 salariés qui la considèrent comme un levier de croissance et de reprise, dans un contexte international.
Les défis de la localisation
Pour développer son business à l’international, il ne suffit pas de traduire son site, il faut l’adapter aux usages en vigueur dans le pays cible. Cette localisation (vs. globalisation) concerne tout autant le contenu et les mots clés, l’UX et le choix des couleurs, les différents modes de paiement et de livraison, mais aussi parfois l’offre produit, comme c’est le cas, par exemple, dans l’industrie vestimentaire qui peut nécessiter d’ajuster les tailles et les coupes en fonction des morphologies.
Erwan Desvignes, co-fondateur de The Nines, le confirme :
Nous avons rapidement lancé une version anglaise de notre e-boutique qui n’a pas eu le succès escompté. Pour notre déploiement en Allemagne, nous avons en revanche pensé et adapté notre site au marché local. Il représente aujourd’hui entre 15 et 20 % de nos ventes.
Un résultat qui s’explique par une étude approfondie du marché et une prise en compte des modes de consommation qui peuvent différer d’un pays à l’autre, y compris au sein de l’Europe. Exemple, en Allemagne, comme en Italie d’ailleurs, le paiement se fait essentiellement par virement bancaire, à réception de facture après livraison.
“Embasez” qui vous pouvez
Quel que soit le secteur d’activité, la personnalisation est désormais au cœur de l’activation et des stratégies pour convertir les prospects en clients, pour coller au plus près des attentes des consommateurs et obtenir des résultats performants.
Cela implique d’anticiper notamment les périodes phares. Pour préparer efficacement les temps forts de l'année, ou marronniers, il est important de construire et renforcer les bases client et planifier les prises de parole. Aujourd’hui, la technologie permet d’optimiser les scénarios marketing, d’adapter et mettre à jour l’automatisation des campagnes d’e-mailing pour chaque période et événement.
L’autre facteur clé d’une activation réussie, c’est l’omnicanalité. Ne pas hésiter à rediriger vos followers d’Instagram vers une landing page avec une offre exclusive, pour “embaser” les clients (de l’anglais “embasement” : les ajouter à la base de clients). Même si les taux de conversion sont faibles, lorsque la communauté est importante, le résultat est probant.
Enfin, pour se constituer leur propre BDD, certains marchands optent au lancement de leur boutique pour un investissement publicitaire massif sur Facebook et Google. Malgré un ROI peu élevé à court terme, cela permet de créer des BDD qui par la suite génèrent un chiffre d’affaires récurrent, soutenu tout de même par un budget dédié au branding.
Dépenser 10 euros pour en gagner 20 peut paraître contre productif, sauf pour embaser. C’est un investissement marketing.
Nicolas Serres, co-fondateur de Run-Better.
Logistique : l’enjeu de la fidélité
La logistique est au cœur de l’expérience client et demeure un élément stratégique pour la fidélisation. Ainsi, les entreprises spécialistes du sujet multiplient les solutions pour répondre à des acheteurs de plus en plus exigeants. Au-delà de la rapidité, ces derniers sont attentifs à l’ETA (Estimated Time of Arrival) qui leur permet d’opter pour une adresse de livraison ou de retrait, et à la facilité de déposer un colis pour les retours qui représentent jusqu’à 30% des achats fashion (4 à 5% pour les autres secteurs).
Pour améliorer l’expérience client, les acteurs de la logistique étoffent leurs offres pour, par exemple, accompagner les marchands sur les questions d’emballage ou de personnalisation des e-mails de suivi, ouverts à plus de 75%.
Social commerce : où en sommes-nous ?
L’efficacité des réseaux sociaux dans le processus d’achat n’est plus à démontrer. Le recours à des influenceurs et à des créateurs de contenu est un vrai facteur clé de succès, sous réserve de bonnes pratiques. Ne pas penser Mass Market, libérer la créativité, user du Test & Learn, et surtout choisir le réseau adapté à sa cible font partie de ces bonnes pratiques qui rendront l'expérience agréable et engageante pour votre audience et vos consommateurs.
Tik Tok, avec des taux d’engagement de l’ordre de 15 à 20% (vs 2 à 3% sur Instagram), reste avant tout le réseau des jeunes, des consommateurs de marques Retail, Beauté et Lifestyle, avec des paniers moyens peu élevés. La plateforme chinoise s’impose aussi dans le temps fort de la préparation d’achat : 40 % de la Gen-Z américaine consultent sur TikTok avant d’acheter.
Tout au long des débats, marchands et partenaires ont également évoqué
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les plateformes de messagerie, telles que WhatsApp ou Messenger , qui s’inscrivent au cœur de la relation client (notamment via WhatsApp for Business);
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des boucles d’e-mails qui génèrent jusqu’à 30% du CA ;
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des abonnements, offre devenue incontournable dans de nombreux secteurs pour représenter 10% du CA ;
- des NFT qui pourront demain être la nouvelle technologie des programmes de fidélisation, du marché de seconde main qui poursuit sa croissance à deux chiffres, etc.